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Traçabilité des terres excavées : comment ça marche ?

ECT met en œuvre les exigences de traçabilité et accompagne ses clients

ECT accompagne ses clients du BTP dans la gestion de la traçabilité des matériaux excavés accueillis. Ce haut niveau d’exigence assure à l’ensemble des parties prenantes une mise en œuvre rigoureuse de la traçabilité. Cela permet le renforcement de la chaîne de responsabilité : du producteur au détenteur et au site exutoire.

 

Nous proposons à nos clients, terrassiers, transporteurs et maître d’ouvrage des solutions pour remplir leurs nouvelles obligations de traçabilité et établir et renseigner leurs registres numériques et chronologiques.


ECT décrypte les évolutions réglementaires de la nouvelle traçabilité des terres excavées par des formations et des webinaires.

Les différents niveaux de contrôle des terres

BTP - Contrôle des terres inertes

1. Contrôle du chantier – client

La demande d’acceptation préalable (DAP) renseigne pour chaque chantier : 

  • L’origine géographie / localisation du chantier
  • L’identité du producteur
  • Les coordonnées du transporteur
  • Le type de remblai et leur qualité

2. Contrôle du transport

Dématérialisation des bons de transport, transmis  par mobile avec un QR code.

 

 

3. Contrôle en entrée de site ECT

 Caméra de contrôle du chargement.

  • Portique de détection de radioactivité
  • Vérification du bon de déchargement dématérialisé QR code
  • Vérification de la DAP

4. Contrôle lors du déchargement

 Déchargement sur une zone de contrôle.

  • Contrôle grâce au régalage du contenu
  • Plan topographique des zones correspondant aux données des bordereaux

5. Registres 

 Inscription dans les registres chronologiques d’ECT et de nos clients-BTP et transporteurs :

  • Des éléments de la DAP
  • Des éléments liés à l’excavation des terres et à leur transport
  • A l’arrivée sur le site ECT, enregistrement de la date et heure de réception, de l’origine et de la nature des matériaux
  • Transmission par ECT, via extranet
  • Des données aux clients-BTP et aux transporteurs
  • Inscription de toutes les informations décrites dans le registre national des terres excavées  et des sédiments

6. Contrôle externe

 Réalisé par l’autorité de tutelle du site qui a délivré l’autorisation d’exploiter ou d’aménager.

  • Visites inopinées pour valider la conformité réglementaire

Les terres apportées par les terrassiers sont contrôlées à l’entrée du site et en berge de déchargement avant d’être acceptées par ECT

Zone de contrôle des terres sur le site d’ECT à Roissy en Brie

© Gil Fornet

Qu’est-ce qu’un matériau inerte ?
Quels sont les matériaux acceptés sur nos sites ?

Il s’agit de terres et de matériaux qui ne subissent pas de modification physique, chimique ou biologique. Les matériaux inertes ne se décomposent pas, ne brûlent pas et ne produisent aucune autre réaction physique ou chimique.

 

Ils ne sont pas biodégradables et ne détériorent pas d’autres matières avec lesquelles ils entrent en contact, d’une manière susceptible d’entraîner une pollution de l’environnement ou de nuire à la santé humaine (Directive 1999/31/CE du 26 avril 1999 – JOCE du 16 juillet 1999).

  • Codification des déchets
    La liste de codification des déchets se trouve à l’Annexe II  de l’article R. 541-8 du Code  de l’Environnement.
  • Où saisir ces codes ?
    Sur les bordereaux de suivi de déchets et dans les registres numériques nationaux
  • Codification du traitement des déchets
    Les apports de terres réalisés sur les sites d’ECT sont codifiés 
    D = Dépôt ou R = Recyclage
Code Déchet Description
17 06 05
Terres et cailloux ne contenant pas de substances dangereuses
20 02 02
Terres et pierres
17 01 07
Mélanges de béton, tuiles et céramiques ne contenant pas de substances dangereuses
17 01 02
Briques
17 01 03
Tuiles et céramiques
17 01 01
Béton, roche

Terres excavées des chantiers du BTP accueillies sur le site ECT de Villeneuve sous Dammartin (77)

© AM Filaire

Retour sur les récentes évolutions législatives et réglementaires

Des évolutions récentes ont conforté l’exigence de traçabilité de la filière de valorisation des terres excavées.

  • Loi relative à la lutte contre le gaspillage et à l’économie circulaire (AGEC) du 10 février 2020.
  • Loi de transition énergétique pour la croissance verte (LTECV) du 17 août 2015. Cette loi a instauré dès 2020 un objectif de valorisation de 70 % des déchets BTP dont les terres excavées.
  • Arrêté du 30 septembre 2016 modifiant l’arrêté du 22 septembre 1994. Cet arrêté concerne les exploitations de carrières et les installations de premier traitement des matériaux de carrières.
  • Arrêté ministériel du 12 décembre 2014. Cet arrêté détaille les conditions d’admission des déchets inertes dans les installations de stockage de déchets inertes (rubrique 2760 de la nomenclature ICPE) et les installations relevant des rubriques 2515, 2516, 2517.

Le statut de déchet, un statut protecteur et vertueux

Les terres et les matériaux excavés prennent le statut de déchet dès la sortie de l’emprise du chantier. Cela a 2 conséquences protectrices pour l’environnement :

  • Une réglementation contraignante, gage de traçabilité et de sécurité pour l’environnement et la biodiversité
  • Le renforcement d’une économie circulaire des terres excavées et de transformer les terres excavées en matériau, réutilisé ou recyclé

Des obligations renforcées par la loi AGEC et ses décrets

Contrôle préalable, contrôle in situ, contrôle externe. La Loi relative à la lutte contre le gaspillage et pour l’économie circulaire (AGEC) du 10 février 2020 a renforcé les exigences de traçabilité des terres excavées. Elle a également étendu la responsabilité des producteurs, détenteurs, transporteurs et valorisateurs.

 

 

Concrètement, qu’est-ce qui a évolué pour les terres inertes ?

  • Modification des contrats entre le producteur et le gestionnaire des déchets.
  • Évolution des demandes d’acceptation préalable (DAP).
  • Obligation de la tenue d’un registre chronologique par toutes les entreprises de la filière.
  • Création d’un Registre National des terres excavées et sédiments. Excavations, transports, transits, négoces, valorisations et éliminations doivent être tracés et renseignés dans ce registre informatique national.

Vos questions les plus fréquentes

Une procédure réglementaire : une DAP validée pour chaque chantier d’excavation

Pour chacun de leur chantier, nos clients doivent effectuer une Demande d’Acceptation Préalable (DAP) auprès du service Qualité d’ECT. C’est obligatoire, préalablement à une évacuation sur un site ECT.

La DAP précise :

  • L’origine géographique : localisation du chantier ;
  • Les coordonnées du producteur ;
  • Les coordonnées du transporteur ;
  • Le type de remblais et la quantité.
  • Les informations sont ensuite confrontées aux éléments contenus dans la banque de données des sites potentiellement contaminés en Région Ile de France (BASOL).

Coordonnées et modèles de DAP 

  • Les demandes d’acceptations préalables (DAP) doivent être envoyées dans un délai minimum de 48 heures avant les premières livraisons,
  • à l’adresse email suivante : dap@groupe-ect.com

Télécharger les différentes DAP d’ECT 

Le contrôle préalable, la DAP

Dans un premier temps, chaque société cliente qui souhaite apporter des terres et des matériaux d’un chantier identifié doit transmettre une Demande d’Acceptation Préalable (DAP), au service Qualité d’ECT.

Ce document précise :

  • L’origine géographique, la localisation du chantier ;
  • Les coordonnées du producteur ;
  • Les coordonnées du transporteur ;
  • Le type de remblais et la quantité.

Ces informations sont ensuite confrontées aux éléments contenus dans la banque de données des sites potentiellement contaminés en Région Ile de France (BASOL). En cas de soupçon de pollution, des analyses préalables des matériaux sont exigées. Cette demande (DAP) est adressée pour chaque chantier de chaque client d’ECT. Aucun matériau n’est accepté sans l’accord préalable du service Qualité qui s’assure du respect des classes de matériaux retenus pour le chantier concerné.

Télécharger les différentes DAP d’ECT 

Les contrôles sur le site ECT

Ces contrôles répondent aux obligations résultant des dispositions de l’article 19 de l’arrêté du 12 décembre 2014 du Ministère de l’Écologie relatif aux installations de stockage de déchets inertes, qui stipule :
« Le déchargement des déchets directement dans la zone de stockage définitive est interdit. Une zone de contrôle des déchets est aménagée pour permettre le contrôle des déchets après déversements des bennes qui les transportent.
Cette zone peut être déplacée suivant le phasage de l’exploitation du site. Cette zone fait l’objet d’un affichage particulier et de délimitations permettant de la situer.
Une benne ne peut pas être déversée en l’absence de l’exploitant ou de son représentant ».

A la réception d’un chargement sur le site, un bordereau de suivi des déchets de chantier du bâtiment et des travaux publics, reprenant les informations de la DAP ainsi que les informations sur le transporteur et son immatriculation, sera remis à l’agent de réception chargé également du contrôle de la qualité des matériaux. Ce bordereau de suivi fera l’objet d’une saisie informatique dans un registre d’admission, transmise quotidiennement au siège administratif de la société ECT.

Pour chaque chargement présenté, sont consignés :

  • La date et l’heure de réception ;
  • L’origine et la nature des matériaux ;
  • Le volume des matériaux ;
  • La vérification des documents d’accompagnement et de la DAP ;
  • Le cas échéant, l’enregistrement du contrôle vidéo ;
  • L’immatriculation du véhicule et la raison sociale du transporteur ;
  • Le cas échéant, le motif de refus d’admission. En effet, en cas de constat de pollution ou de matériaux non autorisés sur le site, le chargement repartira, après avoir été consigné dans un registre réservé à cet effet (date, heure du refus, n° d’immatriculation du véhicule, nom du producteur et du transporteur, adresse exacte du chantier, nature et quantité du matériau, motif du refus). Ces refus feront l’objet d’une déclaration régulière auprès de l’autorité de tutelle.

Les matériaux sont ensuite déversés à proximité du secteur en cours de remblayage où ils sont repris par un bulldozer assurant la mise en place des matériaux inertes. Un second contrôle des déchets est réalisé lors du déchargement par le conducteur d’engin. Un troisième et dernier contrôle est effectué lors de l’étalement des matériaux avant mise en remblai par le conducteur d’engin.
En cas de suspicion de pollution, les matériaux sont rechargés. Dans ce cas, il en est fait mention dans le registre de refus des admissions.

A partir du registre d’admission informatisé, il est possible de connaître précisément l’ensemble des clients et des chantiers ayant déversé des matériaux sur le site et émettre mensuellement un Bordereau de Suivi de Traçabilité par client et/ou chantier.

Enfin la tenue et la mise à jour d’un plan topographique permet de localiser les zones et les niveaux de remblais correspondant aux données figurant dans le registre.

Les contrôles externes

Les services des collectivités concernées seront invités à toutes les réunions de chantier et auront la possibilité d’effectuer tous les contrôles qu’ils souhaiteront.
Dans le cadre de la certification ISO 14001 (mise en place depuis décembre 2011), les sites d’ECT sont régulièrement inspectés de façon aléatoire par un auditeur indépendant qui vérifie si toutes les prescriptions réglementaires applicables à ces installations sont bien respectées.

ECT est également soumise, sur l’ensemble de ses sites, à des contrôles réguliers de la part des inspecteurs de l’autorité de tutelle (DRIEE et DDT) en charge du développement durable, qui se rendent sur les sites de manière inopinée pour vérifier la conformité aux lois et règlements applicables.

En savoir plus sur la traçabilité des terres excavées

Quel est l’objectif de ces registres ?
La loi AGEC et ses décrets ont renforcés les dispositions de la traçabilité des terres excavées du fait de leur statut juridique de « déchet ». L’objectif est triple : 
– Améliorer la connaissance de ces gisements,
– mieux les prendre en compte dans l’économie circulaire,
– prévenir les atteintes contre l’environnement.

Quelles sont les nouvelles obligations ?
Depuis le 1er janvier 2022, les entreprises concernées  ont l’obligation de tenir un registre chronologique.
Les registres chronologiques doivent être conservés sur une période de 3 ans.
Les données du registre chronologique doivent alimenter Registre National des Déchets, Terres excavées et Sédiments

Mise en œuvre : les registres chronologiques 2022 n’auront pas à être transmis au RNDTS. La transmission au RNDTS est obligatoire au plus tard au 1er mai 2023, avec rétroactivité des données au 1er janvier 2023.

En savoir plus sur le registre chronologique

Qui est concerné ?

  • Producteurs des terres
  • Courtiers / négociants des terres
  • Expéditeurs des terres
  • Transporteurs des terres
  • Exploitants des installations de traitement et de valorisation des terres

Obligations liées à la tenu du registre chronologique 
La tenue du registre chronologique est obligatoire aux termes de l’article R. 451-43 du Code de l’environnement.
Les données concernant les opérations d’excavation, de transport et de réception des terres doivent être remplies au fil de l’eau.
Les registres doivent être conservés durant 3 ans.

Sanctions en cas de non-respect
Ne pas tenir le registre ou refuser de le mettre à disposition est une infraction pénale. Chaque manquement peut être puni de l’amende prévue pour les contraventions de 4ème classe, à savoir un maximum de 750 € (article 111-13 du Code pénal). En cas de récidive ou de non mise en conformité, la sanction pénale peut s’étendre à jusqu’à 2 ans d’emprisonnement et à 75000 € d’amende.

Quelles informations doivent figurer dans le registre chronologique ?

  • Nature du déchet, codes-déchet,
  • Date d’enlèvement, de transports, de réception,
  • Origine, transport, destination, nature du traitement des terres

En savoir plus  sur le Registre National des déchets, Terres excavées et sédiments (RNDTS)

Qui est concerné ?

  • Producteurs des terres
  • Exploitants des installations de traitement et de valorisation des terres

Obligations liées à la transmission au RNDTS
La déclaration au Registre National des Déchets, Terres excavées et Sédiments se fait en ligne:

La transmission des données électroniques doit avoir lieu au plus tard e dernier jour du mois suivant l’expédition, la réception ou le traitement. Les données doivent être mises à jour, systématiquement, à chaque fois que nécessaire.

Sanctions en cas de non-respect
En cas de non-respect, producteurs et exploitants s’exposent à des sanctions pénales. Chaque manquement peut être puni de l’amende prévue pour les contraventions de 4ème classe, à savoir un maximum de 750 € (article 111-13 du Code pénal).
En cas de récidive ou de non mise en conformité, la sanction pénale peut s’étendre à jusqu’à 2 ans d’emprisonnement et à 75000 € d’amende.

Comprendre les bénéficies du statut de déchets des terres excavées en 5 points structurants : 

1 / Il s’agit d’un statut juridique et réglementaire, protecteur pour l’environnement et la santé publique

Les terres excavées inertes sont un matériau noble, non souillé, réutilisable tel quel dans des aménagements non-bâtis.

Mais elles terre un statut juridique de déchet dès qu’elles sortent de l’emprise de leur excavation. En clair, dès qu’elles sortent du chantier de construction ou de travaux publics.

L’article L. 541-1-1 du code de l’environnement définit comme un déchet : « toute substance ou tout objet, ou plus généralement tout bien meuble, dont le détenteur se défait ou dont il a l’intention ou l’obligation de se défaire. »

2/ Le statut de déchet est protecteur parce qu’il établit une responsabilité du producteur, du détenteur et du site receveur.

L’article L541-2 du Code de l’Environnement affirme cette responsabilité : « Tout producteur ou détenteur de déchets est tenu d’en assurer ou d’en faire assurer la gestion, conformément aux dispositions du présent chapitre.
Tout producteur ou détenteur de déchets est responsable de la gestion de ces déchets jusqu’à leur élimination ou valorisation finale, même lorsque le déchet est transféré à des fins de traitement à un tiers.
Tout producteur ou détenteur de déchets s’assure que la personne à qui il les remet est autorisée à les prendre en charge. »

3/ Le statut de déchet pose 3 obligations majeures:

  • Il oblige le producteur des terres excavées à les caractériser : sont-elles inertes ? Sont-elles polluées ?
  • Il oblige le producteur à trouver un exutoire aux terres selon la typologie de terres issues de la caractérisation : inertes, non inertes non dangereux, dangereux. Dans le cas des terres inertes, les sites habilités à les recevoir peuvent être des sites ICPE / ISDI (Installation de stockage de déchets inertes) ou des sites ouverts dans le cadre de Permis d’Aménager.
  • Il met en place une chaîne de traçabilité. les obligations ont été renforcées par la loi AGEC de 2020.

Pour en savoir plus sur la traçabilité des terres excavées

4/ Le statut de déchets des terres excavées pose également un principe de valorisation de celle-ci. La loi de transition énergétique pour la croissance verte (LTECV) du 17 août 2015 a instauré dès 2020, un objectif de valorisation de 70 % des déchets BTP dont les terres excavées.  En revanche, la sémantique propre à réglementation sur les déchets (élimination / valorisation) correspond mal à la gestion des terres excavées inertes. Les réutiliser sur un site de type ISDI pour réaliser un parc urbain est juridiquement considéré comme de l’élimination et non de la valorisation. La même opération de réalisation d’un parc urbain sous couvert d’autorisation de type Permis d’Aménager sera en revanche de la valorisation.

Pour en savoir plus sur les différences entre ISDI / Permis d’Aménager

5/ L’arrêté ministériel du 4 juin 2021 autorise la sortie du statut de déchet des terres excavées et sédiments sous certaines conditions très précises, souvent complexes à mettre en œuvre.