En mai 2025, Louis Canesse a rejoint l’équipe aménagement d’ECT en tant que concepteur-paysagiste. Il évoque aujourd’hui la place du paysagiste dans les projets non-bâtis de l’entreprise.
Du projet sur plan aux travaux de requalification des sites, son métier s’inscrit là où les territoires se transforment. Grâce à ECT, les terres excavées du BTP deviennent une ressource, les sites délaissés retrouvent un usage. Réhabiliter, c’est lire un territoire, composer avec ses contraintes et imaginer des espaces utiles, durables et vivants.
Un travail collectif, concret, où chaque projet doit laisser une empreinte positive — pour le paysage, la biodiversité et les habitants.
Un parcours personnel, de l’architecture au paysage
Mon intérêt pour la ville et le paysage s’est construit au fil d’un parcours pluridisciplinaire. Après des études d’architecture, j’ai choisi d’approfondir une approche plus technique avec une licence en génie civil, puis un master en génie urbain et urbanisme obtenu en 2024. Originaire du Nord, mes premières expériences professionnelles m’ont pourtant conduit à Istanbul et à Berlin, et bien sûr en France.
J’ai rejoint ECT en mai 2025 comme paysagiste-concepteur, attiré par le modèle d’affaires singulier de l’entreprise : considérer la terre comme une ressource à valoriser au service de la requalification des territoires. Ce cadre de travail, en adéquation avec mes valeurs environnementales, me permet d’exprimer une vision ouverte et sensible du paysage. Et la diversité des projets me donne une vraie liberté créative.
Requalifier un site, lui donner un nouveau sens
La requalification d’un site s’inscrit dans plusieurs dimensions, historique, topographique, géologique et doit composer avec des contraintes urbanistiques, des servitudes et des impacts environnementaux. Concevoir un nouveau parc urbain ou la réhabilitation d’une friche agricole, c’est proposer une vision en volume, dessiner les nouveaux modelés, les insérer dans le paysage et définir une nouvelle organisation spatiale qui portera les nouveaux usages du site, notamment les équipements et les cheminements. Un projet doit être connecté au tissu naturel et urbain existant. Mon rôle est de travailler cette intégration d’un manière juste et cohérente.
L’autre pilier de l’intégration paysagère est celui de la restauration des milieux écologiques. La préservation de la biodiversité, le renforcement des trames vertes et bleues structurent également le projet qui doit retranscrire nos obligations environnementales et aller au-delà grâce aux préconisation des écologues. Mes propositions de palettes végétales et de choix des essences doivent accompagner et soutenir cette programmation écologique.
Cela suppose une collaboration étroite en interne avec le service Développement d’ECT et un dialogue avec la collectivité et les services instructeurs de l’autorisation environnementale. Ces échanges aboutissent à la production de plans paysagers très précis. Ces plans sont importants pour aider les collectivités et les futurs usagers à se projeter dans le futur du site .
Des plans, aux travaux de requalification du site
Quand le projet est validé et autorisé, il faut passer de la conception aux travaux. J’interviens alors en lien étroit avec le services Exploitation d’ECT pour traduire l’intention paysagère en documents opérationnels. Les plans de phasage structurent le déroulé des travaux : délimitation des différentes zones de réception des terres excavées, éventuel décapage de la terre végétale pour la réutiliser en fin de chantier, tracé des accès.
Lorsque les apports de terres excavées sont terminés, les modelés de la colline et le profil des pentes achevés, je produis des coupes et des plans techniques. Ces documents associés à la notice paysagère orientent la végétalisation par les service des espaces verts et guident l’installation des équipements. Ils déterminent avec précision l’emplacement des fossés, des noues, des chemins, des parkings ou des équipements de loisirs. Ce travail garantit une continuité entre le projet sur plans et la mise en œuvre concrète du projet.
Un engagement collectif au service des territoires
La dimension collective des projets qui mobilisent tous les services est très stimulante. La richesse de mes missions vient aussi de la diversité des projets : parcs paysagers, champs agricoles, terrains de sports extérieurs, etc. Dans des contextes et des territoires très différents que ce soit en l’Île-de-France, dans Hauts-de-France, le Grand-Est, l’ Occitanie ou même à l’international via nos filiales Landify US et Landify Allemagne.
J’apprécie beaucoup l’aspect tangible de mes missions : la valorisation des terres excavées permet de concevoir, de financer et surtout de réaliser des projets cohérents avec le paysage, amélioratifs pour la biodiversité et utiles aux habitants. La beauté du modèle d’économie circulaire déployé par la réutilisation des terres excavées, c’est que le projet est sans coût pour la collectivité. C’est un vecteur très puissant de réhabilitation de sites délaissés.
À l’horizon 2026, je devrai intervenir plus particulièrement auprès de l’agence ECT Hauts-de-France, un retour aux sources qui me permettra de renforcer ma connaissance du territoire. Ce sera également l’opportunité d’approfondir mon expertise en choix des essences végétales, en lien étroit avec l’écologue d’ECT, également développeur foncier des Hauts-de-France.

